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 "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi

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Samuel Wolstenholme

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MessageSujet: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyVen 26 Mar - 17:02

    J’ai d’abord daigné ouvrir un œil, puis deux. La lumière aveuglante du jour m’obligea à rabattre mes paupières. Je grognai, sachant pertinemment que je devrai pourtant me lever. J’ai remué ma main gauche et constatai au passage que mon bras était appuyé sous la nuque de quelqu’un. Intrigué, je tournai ma tête et aperçut une brune encore endormie. C’est marrant, je ne m’en souvenais pas. Au pied du lit, gisaient quelques bouteilles. Ah. Voila qui expliquait tout. Je ne me souvenais plus du tout de la soirée que j’avais passée.

    Avec difficulté, je me suis extirpé des draps, zigzaguant sur le sol pour éviter les morceaux de verres. J’ai ouvert l’eau de ma baignoire/jacuzzi et me suis glissé dans l’eau brulante. J’avais dans la bouche un arrière gout de vodka, et mon esprit était encore dans le brouillard le plus total.

    J’ai basculé ma tête en arrière et suis resté en apnée quasiment cinq minutes. Etrangement, en remontant, ça allait mieux. J’ai poussé un soupir las. Je suis resté immobile un bout de temps et quand l’eau a commencé à refroidir, je me suis savonné, rincé, puis je suis sorti m’habiller après avoir passé brièvement ma main dans mes cheveux pour enlever les quelques épis qui s’étaient dressés lorsque j’avais passé dedans la serviette. J’ai pris le premier caleçon qui me passait sous la main, ainsi qu’une paire de chaussettes noires. J’ai enfilé un jean ni vraiment foncé, ni vraiment clair. Voila qui était fait. Puis, je suis resté comme un con, torse-nu, à décider de ce que j’allais bien pouvoir mettre. J’ai au final opté pour un t-shirt noir, tout simple, auquel j’ai ajouté une veste American Apparel, bleu foncé. J’ai regardé la jolie créature encore assoupie, puis me suis approché.

    Je n’avais pas vraiment faim, mais en la regardant… Non. La dernière fois que j’avais croqué dans une fille encore bourrée, j’avais été malade toute une journée. C’était donc une mauvaise idée. Sans rien faire de plus, je suis sorti de ma chambre – à cette taille là, ça s’appelait encore une chambre, vous croyez ? -, j’ai descendu les escaliers, enfilé une paire de Converses blanches même pas salesl, mon blouson en cuir noir que je laissai ouvert et je suis sorti.

    J’étais encore à moitié dans les vap’, comme on dit. Je n’avais pas vraiment de but précis, à vrai dire. Arrivé dans Londres, dans le cœur de Londres, j’ai préféré prendre une rue à l’écart pour sortir de la foule. Il devait y avoir trop de gens. Reconnaissant une odeur proche, je me suis stoppé d’un coup. Ah non, pas elle. Je l’aimais bien, au fond, mais elle était agaçante. Elle m’avait reconnu. Je me suis frappé doucement le front avec ma paume de main, et j’ai décrété :

    - Et merde.

    Sur ce, comme si de rien était, je m’apprêtais à faire demi-tour, doutant bien qu’on ne me laisserait pas partir. M’enfin bon.
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Kazumi Minamoto

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyVen 26 Mar - 17:57

[Hirose Kohmi - Promise]

    Ce matin-là, je me levai avec la conviction que j'allais passer une bonne journée. En fait, je n'en savais rien, mais j'allais tout faire pour. Pourquoi étais-je donc de si bonne humeur dès le réveil - ce qui était assez rare en soi ? Tout simplement parce que, ce Samedi, ni Sarah ni personne ne s'était tenté à me tirer de mon sommeil. Aussi eus-je eu tout le temps que je voulais pour émerger lentement, prendre conscience de la situation, regarder l'heure, sourire béatement en me replongeant dans mes couvertures en me disant que j'avais tout mon temps, m'étirer longuement, bâiller, me redresser avec l'intention de me lever, voir le mauvais temps dehors puis me recoucher... Bref, c'était le RÊVE. Quand je me décidai enfin à me tirer hors de mes couettes bien chaudes, il était bientôt onze heures. M'étant endormie tôt, je m'étais réveillée tout aussi vite - du moins à mon sens. J'avais eu largement plus de dix heures de sommeil. Je me passai distraitement la main dans les cheveux, tentant de les rendre un peu plus dociles, tout en bâillant largement. Je fouillai un instant dans mes affaires, le temps de me trouver une tenue à peu près convenable, m'emparai de mes affaires de bain puis me dirigeai vers les douches... Vêtue d'un boxer et d'un grand tee shirt qui m'arrivait en bas des cuisses. Oui, je l'avouais, si quelqu'un me croisait, j'aurais eu de quoi me sentir mal. Mais ce n'était pas la première fois que je déambulais avec ce genre de pyjama (qui couvre peu) dans l'académie, et, à cette heure-ci, EN PRINCIPE, personne ne traînait dans le deuxième étage. En fait si, mais si je me dépêchais, je pouvais plus ou moins facilement passer au travers. J'eus de la chance ; je ne vis qu'une seule fille, qui me regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes. J'arrivai aux douches, qui n'étaient pas bien loin, sans autre encombre que cette rencontre. Je m'appropriai un compartiment et entrepris ma toilette sans me presser, en me prélassant sous l'eau chaude pendant une bonne demi-heure voire plus. Je m'habillai, me séchai les cheveux, les coiffai plutôt rapidement - tiens, ils étaient assez longs, il faudrait envisager de les couper un de ces jours -, puis ressortis.

    Je dévalai les escaliers à pleine vitesse, pour arriver le plus vite possible au self... Qui n'avait pas ouvert. Je grognai et jetai un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur : j'en avais pour un bon bout de temps d'attente avant de pouvoir manger. C'était Samedi, autant en profiter pour sortir au restaurant ! Radieuse, j'annonçai ma sortie en ville à l'accueil, puis partis gaiement en bus. Je ne me rendis compte du problème qu'une fois arrivée en plein cœur de Londres : j'avais oublié mon sac, qui contenait mon porte-monnaie. Argle.

    - NAAAAAAN ! gémis-je tout en sortant du véhicule, sans me préoccuper des rires qui se firent entendre derrière moi.

    Quelle idiooote ! Que pouvais-je faire, maintenant ? Je n'avais plus qu'à faire demi-tour, mais c'était tellement frustrant... Je manquai de m'arracher les cheveux lorsqu'un visage connu apparut dans mon champ de vision. Un immense sourire fendit mon visage. Je me précipitai vers Samuel Wolstenholme, qui venait de se frapper le front de la paume en grommelant quelque chose que je ne pus comprendre, et fit demi-tour. S'il croyait qu'il allait s'en tirer comme ça ! Il allait m'inviter à dîner, qu'il le veuille ou non ! Avec un sourire carnassier, qui frôlait le sadisme, j'attrapai fermement son T-shirt alors qu'il essayait vainement de se fondre dans la foule pour me semer.

    - Si tu crois que je vais te laisser partir alors que j'ai pas assez de fric pour bouffer, tu RÊVES ! ricanai-je avec un rictus satisfait sur le visage.
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Luca Milazzi

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyJeu 3 Juin - 15:47

[On fait quoi? On continue toutes les deux? A la limite t'édites juste le passage où elle parle d'Andy et voila... =/]
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Shina Suzu

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyVen 18 Juin - 22:03

[J'ai supprimé les anciens messages qui faisaient brouillon et j'ai édité ^^]
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Samuel Wolstenholme

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptySam 19 Juin - 9:17

[Super ! Green Day – Boulevard of broken dreams]

    J’eus le temps de faire sept ou huit pas et demi quand je me fis rattraper. Je fus obligé de me retourner vers la demoiselle que je cherchais à éviter. Alors qu’elle affichait un sourire de psychopathe, je lui lançai un regard noir. Enfin, regard noir. Pas le même type que je lançais quand j’étais énervé, plus du style « hého-meuf-j’ai-une-tête-à-devenir-ton-nouveau-pote-non-je-crois-pas-alors-lâche-moi ». [Guns n’roses – You could be mine]

    Je ne la dépassais pas de beaucoup de centimètres. Les gens étaient en moyenne plus petits qu’aujourd’hui, il y a deux siècles, et la plupart des hommes étaient plus grands que moi, de pas beaucoup, mais quand même. Je devais mesurer quoi… Un mètre soixante-dix, même pas. Enfin, ça me suffisait pour pouvoir leur péter la gueule, n’est ce pas ?

    Elle n’avait pas de sous pour manger. Pourquoi fallait-il que les humains mangent trois, voire quatre fois par jour, hein ? Personnellement, une jolie créature une fois tous les deux trois jours me suffisait largement. Je n’avais aucune envie de manger de qu’ils appelaient «leur nourriture ». Je le pouvais en me forçant, et avoir l’air totalement humain, mais autant vous dire que c’était un sale moment à passer. J’attendis qu’elle me lâche, et glissai ma main droite sans ma poche de veste. J’avais toujours au moins une centaine d’euros sur moi ; rappelez-vous, je dirigeai une des plus grosses banques londoniennes, et je pouvais m’en mettre plein les poches sans trop faire de choses. La belle vie quoi. Je sortis quelques billets, j’avais notamment trois billets de dix, cinq de vingt et deux de cinquante. Plus ma carte de crédit qui jouaient à cache-cache dedans. Je lui tendis un billet orange, ainsi que vingt euros. Soixante-dix en tout.

    - Tiens. Va te payer un McDo, ou quelque chose du genre si t’as faim.

    Tiens, parlons en de ce fameux « MacDonald. » C’était une sorte de fast-food qui se développait de plus en plus, surtout depuis ce dernier demi-siècle. Les humains avaient l’air d’aimer s’engraisser à partir de ces trucs qui baignaient dans l’huile. Beurk. Si j’avais fait plus attention aux odeurs des alentours, j’aurais pu remarquer que celle d’un petit groupe de vampires nous tournait autour. C’est quand ils se rapprochèrent de moi – enfin de nous deux – que je les remarquai. Ils étaient quatre. Surement des jeunes, puisque je ne connaissais aucun d’eux, tandis que ceux qui avaient au moins cinquante ans, il y avait de fortes chances pour que je les ai déjà rencontrés. L’un d’eux, le plus grand, qui devait faire au moins vingt centimètres de plus que moi, se glissa derrière moi et me murmura à l’oreille.

    - Je te conseille de dégager fiston, c’est notre repas. Casse-toi et on te laisse la vie sauve.

    Ricanements de ses trois congénères. Je me retournai. Fiston ? Comment ça fiston ? J’avais au moins un siècle de plus que lui ! Non mais ! Quel abruti ! Soit. Ils voulaient bouffer Kazumi. C’était vrai qu’elle sentait bon, mais enfin, ce n’était pas une raison. J’aurais pu leur dire « oké, c’est bon j’vous la laisse » et me casser, mais mon esprit de contradiction était tellement fort, surtout avec les vampires, que je pu m’empêcher de répliquer, à voix haute, contrairement à lui :

    - Tu pues mec. T’es suicidaire ? Ou non. Je sais. Masochiste peut-être ? Tu tiens pas à ta petite vie misérable ?

    Je réfléchis un instant. En supposant qu’ils se barrent, ils allaient revenir quand moi je serais parti, et ils allaient faire de Kazu’ leur casse croute. Je n’avais pas envie qu’elle ne soit vidée de son sang, bien qu’elle soit plutôt agaçante. En gros, je devais faire comprendre à cette bande de suceurs de sang bien trop prétentieux à mon gout qui était le plus fort. Il y avait des ruelles à… Vingt mètres. Je saisis le bras de la demoiselle fermement, sans toutefois lui faire mal. Je n’avais pas le choix. La laisser seule serait une très mauvaise idée.

    Comme je m’y attendais, les vampires nous suivirent, un peu comme des moutons. Je lâchai Kazumi à l’entrée de la ruelle en question. Les petites rues pouvaient être de vrais labyrinthes. Nous étions suffisamment éloignés de la foule pour que je puisse me transformer sans risques. Bien sûr il y avait la jeune humaine avec nous. J’improviserais plus tard en fonction de sa réaction. Elle devrait garder pour elle, et pour elle seule, « le secret » comme nous l’appelions. Sinon, et bien tant pis. Elle sentait vraiment bon, après tout. Je lui ordonnai :

    - Bouge pas.

    Ensuite, je sortis de mon autre poche une sorte de petit tube en verre qui contenait de l’eau bénite. Pas assez pour tuer un vampire, mais suffisamment pour le sonner un moment. Je le donnai à Kazumi, en lui disant :

    - Si y en a un qui s’approche trop, tu lui balances ça à la gueule. Pose pas de questions.

    Je m’éloignai d’elle, de quoi, six, sept mètres maximum. Mes nouveaux amis qui décidément puaient vraiment, m’encerclèrent. Si ils croyaient qu’ils me faisaient peur, il se fourraient le doigt dans l’œil bien comme il faut. Sur ce, je fis ce que je faisais le mieux, je me transformai. Le loup gris, presque blanc, que j’étais devenu dévoilai une rangée de crocs bien mieux aiguisés que des rasoirs, prêts à déchiqueter chaque partie de leur chair. Sans prévenir, je bondis sur le premier avec une vitesse éclair. Comme je m’y attendais, il se décala juste à temps. Je me retournai immédiatement, lui sauta dessus et cette fois, il tomba à la renverse. Un seul coup de griffe suffit à lui ouvrir la gorge peu gracieusement. Un de moins, les autres n'avaient même pas bougé. Il n’en restait plus que trois.
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Kazumi Minamoto

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptySam 19 Juin - 19:51

[Girls Generation - Run Devil Run]

    Avec un petit sourire à la fois amusé et satisfait, je l'observai sortir son porte-monnaie avec une expression qui oscillait entre exaspération et lassitude. Le contenu de l'objet me fit froncer les sourcils. Je me tordis le cou pour essayer d'en voir un peu plus. Non, je ne rêvais pas ! J'avais devant moi un bourgeois dans toute sa splendeur ! Il n'y avait que les riches qui se promenaient avec plusieurs billets de cinquante ! Je l'examinai d'un air suspicieux lorsqu'il me tendit l'air de rien, comme si cette somme équivalait à un tour en manège, soixante-quinze livres... pour un « McDo » ? Il se fichait de moi ? Je n'en avais pas besoin du quart pour trouver mon bonheur dans un fast-food ! Enfin, je n'allais pas m'en plaindre, mais bon.

    - Ben dis-donc, je me demande quel menu tu prends au McDonald pour avoir besoin de soixante-quinze livres... marmonnai-je en prenant l'argent avec un air renfrogné.

    J'hésitai un instant, l'argent encore dans la main. Mes parents m'avaient laissé une somme d'argent importante dans leur mort, et je n'avais aucun problème financier. Bon. Je n'avais qu'à acheter le repas de Samuel en même temps que le mien, puis lui laisser la monnaie (qui devrait en gros correspondre à la moitié de la somme initiale).

    Lorsque je relevai la tête, je n'avais plus un homme en face de moi, mais cinq. Étonnée, ma première réaction fut de me demander s'il s'agissait de quelques-uns des amis de mon interlocuteur, mais je chassai bien vite cette hypothèse. Vue l'attitude des nouveaux venus à son égard, qui était un rien menaçante, voire agressive, Sam ne les connaissait pas - ou alors leur vouait une haine franche et de longue date. L'un d'eux s'était penché vers lui et lui murmurait quelque parole à l'oreille, que je ne pus comprendre, même en m'évertuant à lire sur ses lèvres. Il lui mettait au moins vingt centimètres dans la vue. Un sourire naquit sur mon visage à cette pensée, et je me demandai si le grand et légendaire représentant des Wolstenholme avait jamais été complexé à cause de sa taille. Même moi, qui n'étais pourtant pas bien grande - 1m57 aux dernières nouvelles -, je ne me sentais pas minuscule face à lui (parallèlement, j'avais l'impression d'être un Minimoy quand je voyais ce géant de 1m90 qui me toisait avec une expression assez étrange). Sûrement n'étais-je pas censée penser à des choses pareilles dans une situation aussi précaire. Mais bon. J'étais bizarre, je le savais, et je m'assumais.

    - Tu pues mec. T’es suicidaire ? Ou non. Je sais. Masochiste peut-être ? Tu tiens pas à ta petite vie misérable ?

    Je haussai les sourcils. Je ne l'avais encore jamais vu dans un tel état (bon, en même temps, je ne le connaissais pas depuis longtemps). C'était... effrayant. Il dégageait quelque chose, que je n'aurais su identifier. En tout cas, il me faisait froid dans le dos. Heureusement que ce regard noir ne m'était pas destiné.Si un jour il venait à m'adresser ce coup d'oeil meurtrier, je le frapperais. Pas question qu'il s'amuse à me foutre la frousse !

    Et puis, ses paroles. Si je les avais prononcées, je serais passée pour une imbécile (rien qui sorte de l'ordinaire). Mais, sorties de sa bouche, on avait tendance à leur adresser plus de crédit. Je me demandai qu'est-ce que l'inconnu avait bien pu lui dire pour qu'il se mette autant en colère. L'avait-il traité de minus ? Nouveau rictus amusé. Je croisai le regard d'un des trois acolytes du géant. Je fus secouée d'un frisson. Il était spécial, lui aussi... Plutôt beau (pas autant que mon Ichiro, na !), bien bâti, il me fixait sans ciller, une avidité évidente sur le visage. Je ne savais pas ce qu'il me voulait, mais rien de bien religieux. Mal à l'aise, je supportai son regard par pur orgueil, mais finis par détourner la tête, faisant mine de m'intéresser à l'échange entre Samuel et l'espèce de gros patapouf (s'il ne voulait pas que je l'affuble de surnoms ridicules, il n'avait qu'à me donner son nom). Je clignai des yeux. Sam n'était plus là. Je le cherchai des yeux tandis que l'adrénaline montait dans mes veines. Je n'étais pas une trouillarde, mais j'étais presque encerclée par quatre hommes de taille imposante et aux intentions malsaines, dans une rue déserte. Enfin, après, ça ne voulait rien dire, il ne fallait pas se fier aux apparences. Sûrement voulaient-ils savoir l'heure, quelque chose comme ça.

    Une très longue seconde plus tard, je sentis une pression sur mon bras. Sans que je m'en rende compte, il était passé derrière moi et me tirait maintenant en avant. Je me traitais mentalement d'idiote, et mon cœur redevint léger. Sa présence était rassurante, sans que je puisse vraiment expliquer pour quoi. Pourtant, maintenant que j'y réfléchissais, s'il venait à se battre contre eux, il ne faisait largement pas le poids - ni la taille. Et je ne serais d'aucune utilité face à ces gros balourds. La nervosité s'insinua en moi comme un poison. J'étais quelqu'un de plutôt calme face au danger ; je n'avais pas tendance à paniquer facilement. Mais là, je commençais à me demander comment nous allions sortir de là. Surtout quand je voyais que, au lieu de nous conduire en lieu sûr, autrement dit dans un boulevard très fréquenté avec nombre voitures et piétons pour appeler la police, il m'entraînait dans une ruelle déserte.

    - Euh... T'es sûr de ce que tu fais ? demandai-je en fronçant les sourcils, puis en esquissant un geste de rotation pour voir où étaient nos poursuivants.

    En guise de réponse, Samuel m'ordonna de ne pas bouger. Je lâchai un « Sir yes sir » amusé, mon éternel sourire pendu aux lèvres, mais il n'avait pas l'air d'être d'humeur à rire. Il me tendit un flacon en verre, qui, visiblement, contenait de... l'eau.

    - Si y en a un qui s’approche trop, tu lui balances ça à la gueule.

    J'ouvris la bouche...

    - Pose pas de questions.

    ... et la refermai, boudeuse. En temps normal, je me serais moquée de lui et de ses ordres, mais j'obtempérai sans mot dire. Je voyais bien que ce n'était pas vraiment le moment. Je me contentai d'un grognement résigné, et le laissai s'éloigner. Je me sentais parfaitement stupide, avec un tube en verre dans la main, prête à envoyer le liquide translucide le plus anodin sur Terre sur le premier de mes agresseurs. J'en vins même à me demander si Samuel n'était pas un peu fêlé sur les bords (je l'avais toujours su, c'était un dangereux psychopathe échappé de prison). Mais bon, autant lui faire plaisir.

    Les quatre hommes choisirent ce moment pour revenir, avec leur mine patibulaire. Désireux d'en découdre, ils encerclèrent mon ami, certains avec un sourire, d'autres en le fusillant du regard. Je me mis à me dandiner sur place. Je ne savais pas me battre, mais je ne pouvais pas me résoudre à le laisser se faire tabasser pour moi. Je pris ma décision très rapidement. Je m'avançais d'un pas, lorsque Samuel se transforma en loup sous mon regard incrédule. Normal. Comme ça. Et les autres n'avaient même pas l'air surpris. Comme s'ils s'y étaient préparés. Comme si cette métamorphose était un de ces trucs banals qu'on voyait tous les jours. Ébahie, je restai figée et bouche bée, incapable de réfléchir correctement. L'animal bondit sur un de ses adversaires, qui... l'esquiva ? Comment ? L'homme était là, puis, une fraction de seconde plus tard, n'y était plus, mais cinquante centimètres plus loin, hors de portée des griffes de l'énorme canidé.

    Trop stupéfiée pour émettre le moindre son, ou même chercher à fournir une explication rationnelle à ce phénomène, je me contentai d'observer leur combat. Samuel - il fallait se faire à l'idée qu'il venait de se transformer en loup - bondit sur un autre de ses assaillants, qui, cette fois-ci, ne put se désister, pris au dépourvu par l'attaque impromptue. Il ouvrit sa gorge d'un coup de griffe sauvage, dépourvu de délicatesse (c'était le moins qu'on puisse dire). J'eus un haut-le-corps. J'avais beau avoir vu nombre de films gores, lorsque je voyais ça en réalité, ce n'était pas la même chose. Le liquide poisseux coula paresseusement sur le sol. Tout compte fait, heureusement que j'avais une certaine culture dans la catégorie sanglante du cinéma, sinon, j'aurais très certainement vomi. Étant incapable de penser quoi que ce soit d'à peu près censé, je devais me borner à regarder ce spectacle morbide.

    Samuel repartit à l'attaque. Il fit mine de foncer sur l'un des « sur-hommes » (je ne voyais rien d'autre pour les qualifier), mais dévia sa trajectoire au dernier moment et planta ses crocs dans la jambe du géant, puis fit un saut en arrière, évitant de la même manière un coup de poing qui fusait dans sa direction (je voyais mal ce qu'il avait à craindre d'un simple coup humain. J'avais donc raison en pensant que ses adversaires étaient tout sauf humains). Il sauta en avant une nouvelle fois et fit claquer ses dents à quelques millimètres du cou de sa victime, qui s'était décalé à la dernière seconde. Il parvint néanmoins à attraper entre ses mâchoires puissantes le cou du géant, et brisa sa nuque sans difficulté, avant que les deux acolytes ne puissent le toucher. Laissant le corps mort gisant derrière lui, il s'en prit aux survivants. Il asséna un violent coup de tête dans le plexus solaire d'un des deux, qui émit un drôle de craquement. Projeté contre le mur, l'homme subit une deuxième secousse violente, mais, je ne sais comment, réussit à se relever sans peine. Il se lança dans une lutte acharnée contre Sam, et, dans cet amas de poils, de sang et de bras, je ne distinguai plus rien.

    C'est alors que je me rendis compte que le dernier venait de se glisser derrière moi, parcourant sept mètres en un éclair. Trop tard néanmoins. Il attrapa doucement mais fermement mon menton, le décala vers la droite, et, de sa main gauche, maintint mes bras le long du corps. Je sentais son souffle rauque, chaud, précipité, sur mon cou. Aussitôt, la panique monta en moi. Je parvins à tourner ma tête de quelques centimètres, et aperçus avec effarement son visage, si près de ma chair. Mes yeux s'écarquillèrent, et mon cœur s'emballa. Il ouvrit largement la bouche. Ses dents... Ses canines... Elles n'étaient pas d'une longueur normale. Elles étaient bien trop grandes, pointues, pour appartenir à un être humain normal.

    Alors, par le plus grand des bonheurs, je me souvins de l'ordre de Samuel. Son bras gauche avait desserré son étreinte. En serrant les dents, je lançai le contenu du flacon que je tenais dans ma main droite sur lui. De l'eau. Comment pouvais-je penser qu'une simple eau allait me sauver ? Il fallait dire qu'après avoir vu ses... crocs, et ses capacités physiques hors normes, j'avais du mal à prendre mon agresseur pour un humain. Et c'était mon dernier espoir.

    Le résultat alla au-delà de mes espérances. En fait, je ne savais pas trop à quoi je m'attendais. La créature poussa un hurlement de douleur qui me vrilla les tympans. Je profitai de son cri d'agonie pour me débarrasser de l'étau de ses bras, et reculai de quelques pas. Les yeux exorbités, mon assaillant s'effondra sur le sol. Il enfonça si profondément ses ongles dans sa peau que des perles de sang apparurent. Je titubai, reculant encore un peu. Son braillement se transforma en une espèce de glapissement apeuré. Une fois ses convulsions terminées, il se mit à trembler de tout son corps, affalé sur le sol. Puis il sembla s'évanouir, et seul un faible gémissement s'échappa de ses lèvres entrouvertes.

    C'est alors que je me décidai à relever la tête vers Samuel.
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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyDim 20 Juin - 19:54

    Un combat vampire-lycanthrope pouvait durer des heures et des heures. Surtout quand ils étaient plusieurs. Aussi, je peux affirmer que le combat – le massacre plutôt – se termina presque aussitôt qu’il commença. Ces vampires ne faisaient de toutes façons, pas le poids. Je relevai la tête, toujours transformé, pour apercevoir le dernier d’entre eux, sur Kasumi. Merde ! Quel con, je vous jure ! Je n’avais pas fait attention.

    Quand j’étais entrain de combattre, mon seul objectif était de prendre le dessus, et toutes les autres pensées s’échappaient. Même s’il s’agissait de la vie d’une jeune humaine sans défense. Mais attention. Je ne faisais pas ça pour elle. J’étais persuadé de ne pas être un type bien, et je souhaitais le rester. Je ne pouvais pas éprouver de sentiments comme l’amour ou la compassion. Jamais. C’était tout bonnement impossible. Sinon, je ne serais plus Samuel Wolstenholme. Je m’affirmais donc, pour avoir meilleure conscience, si je puis dire, que si je protégeais cette demoiselle, c’était pour contredire les vampires qui tenaient à la tuer.

    Reprenons sur le suceur de sang qui l’avait prise. J’avais été, une fois de plus (j’aurais pu m’appeler Modeste) été très intelligent en lui donnant un flacon d’eau bénite, puisqu’elle l’explosa contre le vampire, qui … Hé bien… Qui réagit comme tout membre de son espèce en contact de ce merveilleux liquide auquel je m’attachais, décidément, de plus en plus au fil du temps. Il se dandina sur place, poussa un dernier râle qui succédait à de nombreux cris et tomba, inerte, dans une position disgracieuse.

    Je fis un pas en direction de Katsumi, et, apercevant mon ombre, je me rendis compte que j’étais toujours transformé. Ah. Oui. Je lui devais des explications. Pas sûr qu’elle connaissait l’existence des lycanthropes, des vampires, et tout ce qui allait avec. J’étais bien embêté. Je redevins un bipède. Mon jean avait craqué au niveau des genoux, j’avais maintenant deux gros trous. Avec ce qu’on trouvait maintenant, cela paraissait presque normal, si on oubliait mon haut totalement craqué qui laissait voir mon torse, et également le sang dégoutant des vampires qu’on trouvait un peu partout sur mon corps. Je me baissai et essuyai mes mains sur un bout de pantalon encore propre d’une de mes victimes afin d’ôter le liquide rouge, et passai machinalement ma main dans mes cheveux.

    Je l’observai, embarrassé. J’avançai jusqu’à me trouver devant elle, à seulement quelques centimètres. La seule chose que je trouvai à dire fut :

    - T’as rien ?




[Court, désolée]
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Kazumi Minamoto

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptySam 26 Juin - 13:34

[Le son de l'ordi ne marche plus...]

    L'énorme loup gris s'approchait de moi d'une démarche souple et silencieuse. Je n'étais pas une froussarde, bien au contraire (on avait d'ailleurs plutôt tendance à me qualifier de téméraire, ce qui n'était pas vu comme une qualité), mais je ne pus réprimer un frisson. Je n'avais encore jamais vu d'animal aussi imposant. Non seulement il était d'une taille inconcevable pour un simple canidé, mais le simple fait de le regarder dans les yeux vous poussait à vous écraser contre le mur pour le laisser passer. Sa musculature surdéveloppée y était bien entendu pour quelque chose ; et on ne pouvait pas mettre en reste le fait que son pelage soit couvert du sang de ses ennemis. Mais ses prunelles, qui brillaient avec une intensité anormale pour une simple bête, étaient à la fois fascinantes et... terrifiantes. Leur éclat intelligent rappelait le regard d'un humain. En résumé, un prédateur parfait, qui combinait la force et la ruse.

    Tétanisée, je l'observai sans mot dire, guettant l'instant où il se transformerait en l'homme que je connaissais - que j'avais cru connaître. Instant qui ne tarda pas à arriver. Samuel m'apparut dans des vêtements déchirés et imbibés de sang. Je tressaillis, et me demandai s'il était possible de s'habituer pour de simples humains de s'habituer à ce genre de métamorphoses (à supposer qu'il existe des Hommes ayant vu à répétition ce phénomène).

    Je me secouai. Rester stupéfiée ne m'aiderait en rien. Mais j'étais vidée, totalement vidée. Pourquoi ? Comment ? Des multitudes de questions me taraudaient, et je n'avais de réponse qu'à une seule d'entre elles. Je n'aurais jamais dû assister à cette scène, et peut-être allais-je en pâtir. Après tout, dans tous les livres de fantasy que j'avais lus, les humains n'étaient pas censés connaître l'existence des créatures mystiques dont il était question dans le roman. La plupart du temps, ils étaient menacés de mort s'ils ouvraient la bouche à propos de ce qu'ils savaient. Je me forçai à regarder Samuel droit dans les yeux. Il avait l'air mal à l'aise. Maintenant que j'y réfléchissais, lui aussi devait être dans le pétrin - si du moins tout se passait comme dans un livre (j'avais désormais peine à voir la frontière entre la réalité et le fictif...). Il se passait la main dans les cheveux, embarrassé.

    - T’as rien ?

    Il était tout près de moi. J'aurais certainement dû être proprement terrorisée. Le repousser violemment, hurler, pleurer, partir en courant. Parce qu'après tout, il n'y avait que les héros de romans qui ne prenaient pas peur, parce qu'ils étaient tous spéciaux. Moi, je ne l'étais pas ; malgré tous mes efforts, j'étais restée une banale jeune femme de 21 ans, qui faisait ses études à une académie banale, dans une ville banale, avec des camarades banals. Une autre question s'imposa : combien étaient-ils ? Les opinions divergeaient en fonction des œuvres, mais qu'en était-il, dans la vraie vie ? Seulement une poignée ? Ou alors la moitié des gens que je fréquentais étaient des êtres mystiques ?

    Je m'incitai au calme. Respirer calmement, organiser ses pensées. Mouais. Plus facile à dire qu'à faire. J'essayai de classer mes idées et d'établir un ordre de priorités. Dans un premier lieu : ne pas laisser ce pauvre Samuel dans un silence total en lui répondant, et rester comme d'habitude.

    - Oh, si on exclue le fait que j'ai failli me faire assassiner par une espèce de truc bizarre qui se trémousse quand on lui envoie de l'eau à la gueule, que j'ai vu un ami se transformer en loup, et que je me demande vraiment ce qui se passe, si je suis en train de rêver ou non, on peut dire que tout va bien, déballai-je d'un coup.

    Mon ton était ironique. Craignant qu'il ne prenne tout au pied de la lettre, j'adoucis mes propos d'un sourire (un peu tremblant et assez faible, je dois l'avouer, mais j'étais bien incapable de faire plus).

    - Bon. Passons à la suite des opérations, continuai-je en tentant de contrôler ma voix et de lui donner une intonation naturelle. Deux cas de figure : soit tu me déballes tout ce qu'il y a à savoir sur les loups-garous et tous les autres êtres mystiques qui peuplent cette planète, tout en me confiant que tu as beaucoup souffert de ta position, que tu es un grand traumatisé et que tu as terriblement besoin de compagnie ; donc tout vire au mélodrame, et tu décides de me sauver de tes semblables à tes risques et périls, vu que je suis au courant. Soit tu me regardes d'un air déchiré, et tu ne me dis rien sur ce qui se passe dans la baraque. Et là, tu t'éloignes de moi pour me protéger, mais nous nous retrouverons par les forces du destin et nous devrons affronter ensemble les obstacles que dresse contre nous la vie. Je m'interrompis. Enfin ça, c'est dans les livres. Dans la réalité, tu peux aussi m'égorger sans pitié et repartir sans remords.

    C'était étrange, mais parler et énoncer à voix haute des faits que j'aurais préféré garder sous silence (comme la possibilité de me faire très délicatement buter) me rendaient plus sereine. Une fois cette espèce de discours bizarre terminé, je me sentis mieux. Mais j'avais beau dire, je ne savais absolument pas de ce qu'allait décider de faire Samuel. Je ne lui avais parlé que quelques fois, et, même si je l'appréciais, je ne le connaissais pas bien. Après tout, peut-être n'avait-il pas le choix. Je n'étais pas une héroïne ; il n'y avait pas d'auteur qui avait besoin que je vive pour continuer à écrire son roman, et je pouvais bien crever à tout moment.

    Quant à ce que je désirais... Je n'étais sûrement pas normale pour éprouver une telle curiosité, bien plus puissante qu'une quelconque peur.
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Samuel Wolstenholme

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyMer 30 Juin - 9:24

    J’écoutais la réponse de Kazumi tandis que l’odeur nauséabonde des infâmes suceurs de sang n’allait pas tarder à faire remonter toute la vodka que j’avais pris cette nuit, plus éventuellement le steak – de bœuf, je crois, pas d’humain pour une fois – mangé hier soir. Je ne savais pas trop à quoi je m’attendais. Qu’elle se mette à pleurer, qu’elle se sauve en courant, qu’elle crie un bon coup, qu’elle n’arrive même pas à répondre sous le coup de l’émotion (en deux siècles d’expérience, les humains deviennent, pour la plupart, prévisibles) mais certainement pas à ce qu’elle lance une phrase qui contenait : « que j'ai vu un ami se transformer en loup ». Je manquai de m’étouffer avec ma propre salive ? Hein ? Ami ? Qui ça, son ami ? Un vampire ? Non. Un vampire ne se changeait pas en loup.



    Moi alors ? Gné ? On ne se connaissait même pas. Je l’aimais bien mais… Non. Je l’appréciais juste un peu. De toutes manières, je n’avais pas d’amis. Je n’en avais pas besoin, et encore moins l’envie. J’étais très bien tout seul avec pour seule amie ma batterie, mes basses, guitares, mon piano, et tous les autres instruments que je possédais. A vrai dire, la seule fois où je m’étais attaché à des humains, ça avait très mal fini. Mauvaise expérience que je ne désirais en aucun cas retenter. Je ne l’admettais que rarement, tout au fond de moi-même : j’avais eu mal en perdant ma famille. Ma femme, mes gosses. Très mal. Je crois même qu’ils me manquaient. Et ça… Je… Vous comprenez. J’avais une réputation à tenir. Abandonnant le gène que j’avais ressenti en me rechangeant en humain, je pris la parole :

    - Te fais pas trop d’illusions. J’suis pas du genre à avoir des amis, je suis très bien tout seul.

    Voilà. C’est tout ce qu’elle allait savoir. Déjà, je devrais la tuer, la bouffer pour le simple fait qu’elle m’ait vu me transformer. Alors en plus je n’allais pas lui dire des trucs qui pouvaient éventuellement m’attirer des ennuis ! Non mais ho ! Samuel Wolstenholme courir des risques pour quelqu’un qu’il connaissait à peine, c’était improbable. Je n’étais pas un type fréquentable, et encore moins un type bien. Je soupirai. Ca puait vraiment par ici.

    - On dit lycanthrope. Pas loup-garou. Tu ferais bien de pas rester ici, et moi non plus. Salut.

    Sur ce, les mains dans les poches, j’avançai tout droit, à l’opposé de la grande rue où nous étions auparavant. Vous comprenez, j’avais le visage parsemé de sang, mes vêtements étaient morts, j’avais l’air d’un parfait serial-killer. Bref, je ne passais pas innapercu, et pour ça, il fallait emprunter les petites ruelles peu fréquentables, où on trouvait régulièrement des drogués. M’enfin bon, je venais de tuer quatre vampires, vous ne croyez pas qu’une bande d’humains sans défense, à moitié cinglés certes, allaient me faire peur ? Haha.
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Kazumi Minamoto

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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyJeu 1 Juil - 17:04

[LM.C - 88]

    Toute hébétée que j'étais, je parvins à m'étonner encore par la simple réaction de Samuel. Il s'était d'abord approprié un air aussi incrédule que le mien (ce qui n'était pas peu dire), ce que j'aurais pu associer au discours assez insolite que j'étais en train de lui servir. Et voilà qu'il se braquait et arborait une expression trop nonchalante et détachée pour être naturelle (d'autant plus qu'il avait les poings légèrement crispés). Je voyais très bien qu'il était irrité, même si je ne le connaissais que depuis peu : il semblait s'être emmuré dans le silence le temps de reprendre contenance et de pouvoir parler d'une voix normale. Mine de rien, mon camarade était bizarre (loup-garou ou non). Et c'était sans compter sa réponse. Elle me déstabilisa complètement. C'était une réplique tout droit sortie d'un manga. Tellement clichée pour une amatrice de personnages traumatisés de romans comme moi que c'en était comique. « Je suis très bien tout seul ». C'était à mourir de rire ! On aurait dit qu'il essayait de s'en convaincre lui-même. Bon, dans la réalité, c'était tout de suite plus impressionnant : j'étais directement impliquée dans l'histoire, et il était difficile d'avoir un point de vue objectif et totalement extérieur à la situation. D'autant plus qu'il s'agissait bel et bien de la vraie vie, et non d'une œuvre fictive. Mais j'avais toujours eu une fâcheuse tendance à associer l'imaginaire au réel, au point de ne plus faire la distinction. Et qui pouvait m'en blâmer ? Je venais de voir des vampires (quoi d'autre ?) et un loup-garou en plein combat ! Qui me disait qu'il n'y avait pas des fantômes invisibles aux humains, en train de rôder dans la rue ? Ou que je n'étais pas en train de piétiner des Minimoys ? Cette pensée raviva tous mes espoirs d'adolescent. J'avais toujours eu un peu de retard par rapport à mes camarades, à ce niveau-là. J'avais mis du temps à admettre que la petite souris n'existait pas. Le Père Noël, ç'avait été encore plus dur. Oh, je savais que tous mes cadeaux venaient de mes parents ! J'en étais d'ailleurs très heureuse. Je m'étais toujours représentée le Père Noël comme un tortionnaire qui réduisait des lutins à l'esclavage. En revanche, j'étais encore persuadée que des milliers de formes de vie existaient dans des galaxies lointaines.

    - On dit lycanthrope. Pas loup-garou. Tu ferais bien de pas rester ici, et moi non plus. Salut.

    Perdue dans mes pensées, j'en avais oublié la présence de mon ami. Ami qui ne me considérait pas comme tel, d'ailleurs. Ami qui était en train de partir avec un air faussement détaché. Je restai coite pendant quelques instants, le temps de réaliser le revirement de situation que je devais affronter.

    - Hop hop hop jeune homme ! m'écriai-je tout en m'élançant à sa suite, bien heureuse d'abandonner la scène sanglante derrière moi.

    Ma deuxième hypothèse avait donc été la bonne. Il s'éloignait de moi pour me protéger ! Impossible autrement ! Dans aucune des histoires que j'avais lues, l'homme mystérieux ne voulait du mal à l'héroïne. Et puis, qu'est-ce qu'il me racontait, l'autre, à dire qu'il aimait la solitude ? Personne ne pouvait apprécier le fait de ne pas avoir d'amis ! C'était nul. On s'ennuyait, et puis, on était vraiment... seul. Je ne connaissais ça que trop bien.

    - Bon, alors tu vas arrêter tout de suite de faire ton débile, commençai-je en grommelant. Monsieur « je-me-suffis-à-moi-même-et-j'ai-pas-besoin-d'amis », il me pompe l'air, hein ! C'est pas parce que t'es un loup-garou (oui, désolée, monsieur je-suis-plus-intelligent-que-tout-le-monde, de ne pas utiliser des termes très précis, je fais avec ce que j'ai), qu'il faut que tu te croies tout permis ! Moi, je te considère comme un ami, que tu m'apprécies ou non ! Alors au lieu de jouer au grand transis qui ose même pas se faire des potes, soit pour jouer un rôle et se construire une réputation de gros dur qui ne dépend de personne, soit par peur de souffrir ou une connerie dans le genre, tu ferais mieux de m'accompagner au McDo sans faire d'histoires !

    Je m'interrompis, le fixant droit dans les yeux avec détermination. Je pris un air concentré avant de continuer.

    - Encore plusieurs cas de figures. Tu ne veux pas dépendre de quelqu'un et t'attacher trop aux gens. Du coup, tu refuses catégoriquement tout contact sincère avec les autres. Deuxième hypothèse : t'es un grand transis de la vie, et t'as tellement peur de souffrir en t'attachant à quelqu'un que tu veux surtout pas qu'on t'approche. Ou alors tu te sens minable et tu penses que tu mérites pas qu'on t'aime ? C'est plus rare, ça. Tu sais, si ma dernière supposition est bonne, t'as tort, hein. T'es un type bien, mon grand !

    Je lui donnai une grande tape dans le dos.

    - Et si t'as les pétoches à l'idée d'avoir des amis... Ben t'es un trouillard ! De toutes manières, si on compare le poids du bonheur d'être avec des proches et celui de la tristesse, des remords qui l'accompagnent, ben c'est la joie qui remporte !

    Je levai deux doigts en souriant de toutes mes dents, rajoutant un « héhé » enfantin.

    - Enfin, si je te dis tout ça, c'est surtout pour te dire que je veux pas que tu t'en ailles comme ça ! Non seulement je resterais comme une débile à me poser plein de questions, mais en plus, je pourrais plus t'embêter alors que c'est trop marrant ! Je voudrais pas qu'une p'tite histoire de rien de tout de vampires et de loups-garous (j'accompagnai ce terme d'un sourire moqueur, ayant compris qu'il préférait qu'on le qualifie de lycanthrope) me prive d'un ami, tu comprends ? J'en ai pas des masses, alors je préférerais ne pas perdre les rares que j'ai !
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MessageSujet: Re: "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi   "Maybe we're just trying to hard?" PV Kazumi EmptyLun 2 Aoû - 19:38

    Le discours de la jeune fille qui n’eut pas de mal à me retenir me cloua le bec. Ami. Elle avait dit… Ami ? Moi ? Samuel Wolstenholme, 209 ans et toutes ses dents, quelques centaines de victimes à mon actif, ami ? Je manquai de m’étouffer avec ma salive. Depuis combien de temps ne m’avait-on pas qualifié ainsi ? Et d’ailleurs, m’avait-on seulement, un jour, traité d’ami ? Bon, je voyais bien mon frère, Johnny, et peut-être les huit autres qui nous précédaient, mais sinon… Rien que des potes de période, qui m’appréciaient un jour et pour qui je ne comptais déjà plus un mois après (ce qui était réciproque, d’ailleurs). Je connaissais à peine la demoiselle et déjà… Pourtant, le machin qui battait dans ma poitrine et qui, à part me détruire s’il se prenait une balle en argent, ne servait à rien, ne me donna pas l’envie de me moquer d’elle. Je n’étais pas « touché » par ses paroles, je n’étais pas comme ça, non. Mais juste… J’attendis qu’elle continue, intéressé.

    Non je n’étais pas un gros dur qui se la jouait pour tenir une réputation. Les types comme ça, je me moquais d’eux royalement, je les mangeais s’ils sentaient bon, et… et voilà. Je n’étais pas comme eux. Je ne me sentais pas minable, loin de là. N’avais-je d’ailleurs pas l’habitude de me trimballer en riant des pauvres gens qui peuplaient cette planète ? Je n’avais jamais ressenti de complexe d’infériorité. Seulement, les autres « propositions » étaient… Vraies. D’une certaine manière.

    Je refusais d’admettre que j’avais peur de m’attacher aux gens. Pour la simple et bonne raison qu’à chaque fois que ça m’arrivait, ils mourraient dans les années qui suivaient. Je m’étais forgé un caractère de solitaire, et au fil du temps qui était passé, j’avais adopté ce mode de vie, et je me plaisais ainsi. Je ne ressentais pas souvent de manque, à part peut-être quand je repensais à ma fille. Etait-elle seulement encore en vie ? Je repoussai cette idée aussitôt. Lussy ne pouvait être que vivante. Elle était… Je ne pouvais pas admettre une autre hypothèse que de la savoir heureuse quelque part dans le monde. C’était tout ce qui importait. Et puis, il y avait Elizabeth, mes cinq autres gamins, et mon frère. Tous morts, par contre. J’avais parfois des remords. Je m’efforçais de ne pas penser à ce qui aurait pu se passer si j’avais avoué à ma femme ce que je ressentais vraiment pour elle, plutôt que de voir notre mariage uniquement comme un contrat entre nos deux pères.

    Je reportai à nouveau mon attention sur Kazumi et repris la parole.

    - A supposer que t’aies raison… J’aime pas en parler.

    Je laissai un blanc s’installer, puis j’ajoutai :

    - Tu préférerai pas plutôt passer chez moi ? J’dois avoir un ou deux trucs à manger, et, habillé comme je suis – dois je vous rappeler que j’étais couvert du sang de mes victimes et que mes vêtements étaient bien déchirés ? – je vais éviter de sortir en public. C’est pas très loin, en plus.
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