• Je suis née dans une petite bourgade non loin de la grande ville. On peut dire que j'étais " heureuse ". Des parents merveilleux, des amis de tout les cotés ... Je n'avais pas à me plaindre. Même si nous vivions dans une époque de maladie et de pauvreté, je n'ai jamais connu de période de réelle misère. Nous avions toujours un petit pécule qui nous permettait de finir le mois. Quand je dis " nous ", je parle de moi et mes parents. Des gens bienveillants et attentionnés. Quand j'y repense, il me reste des souvenirs très vagues. J'imagine que si ils avaient été de vrais monstres, je m'en serais plus rappelés. Mais bon, je préfère ça. L'école n'était pas obligatoire. Je me demande même si elle existait. Enfin bref, je n'ai pas le souvenir d'y être allé. Par contre, je me rappelle avoir toujours été entourée d'amis. Filles comme garçons. Peut être une histoire de " feeling ". De mon temps, on ne se préoccupait pas des histoires de couple. Donc, tout se passa relativement bien jusqu'à l'âge de mes 21 ans. Je passais beaucoup plus de temps à la ville. J'aimais flâné dans les rues, sans vraiment savoir où j'allais. C'est sans doute ça qui m'a porté préjudice. C'était un dimanche, quand la nuit commençait à tomber. Je venais juste de me dire qu'il était temps de rentrer chez moi. Mais je me suis perdue. Perdue dans la ville ? Plus tard, je me suis dit que c'était la force du destin, comment avais je pu me perdre dans une ville que je connaissais comme ma poche. Donc, je me suis retrouvé dans une rue fermée, obscure. En tendant l'oreille, j'entendais clairement un bruit de succion. Je me suis approché pour découvrir une silhouette penché au dessus d'une autre. Je sais que j'aurais du me mettre à courir. Mais pourtant j'ai toussoté. La silhouette qui bougeait s'est retourné laissant glisser l'autre dans une position singulière. Il s'est ensuite levé, car c'était bien un homme. Ces yeux brillait d'un éclat rouge qui était, comme je le découvrirais plus tard, celui de la faim. Je suis resté un moment abasourdie par le filet de sang qui coulait lentement le long des commissures de ses lèvres. Il prononça un mot un seul d'une manière qui me glaça le sang et me décida à me mettre à courir : " Bonsoir ". Je me retournai vite fait pour courir aussi vite que mes jambes me permettaient. Je ne sais par quel miracle j'arrivais à m'échapper. Peut être parce que le vampire était trop faible pour me rattraper. En tout cas, une chose était sure, je connaissais l'existence de ses suceurs de sang. Pendant près d'un mois, je ne mis pas un pied en ville de peur de croiser celui que j'avais vu cette nuit là. Je n'en parlais à personne, pas même à ma mère à qui je disais habituellement tout. Mais un moment, il a bien fallu que j'y retourne. J'étais pourtant sur mes gardes. Mais alors que je marchais le long d'une rue, quand on m'a violemment attraper. J'ai bien entendu, essayer de me défendre mais toute l'énergie mise à me libérer à rapidement été déjouée. Puis on m'a assommé et ce fut le trou noir. Quand je me suis réveillée, j'étais confortablement installée dans un lit. En face de moi, sur une chaise, se tenait le vampire à qui j'avais échappé. Ma première réaction à été de paniquer mais il m'a rapidement apaisé. Pendant toute une nuit, nous avons parlé. Il m'a tout expliquer, les lycans, la vérité sur les vampires, la faim, les victimes ... Et il m'a demandé de faire un choix : Soit il me tuait, soit il me mordait me rendant ainsi immortelle. J'ai choisis la deuxième solution. Avec la sensation de faim intense, j'ai découvert les merveilleux talents que me conférait le fait d'être un vampire. Les sens décuplés, la force, l'énergie et surtout le combat. J'aimais tout dans cette nouvelle situation, dans ce nouveau moi. Sauf une chose : Tuer des humains innocents pour les vider de leur sang. Après m'avoir transformé, mon compagnon m'escorta jusque dans un refuge, en montagne là où personne n'allait jamais. Je me nourrissais d'animaux trouvés dans ces montagnes. Un ours quand j'avais de la chance, un lapin quand c'était la déch. L'homme et moi, nous nous sommes séparés assez vite. Car moi, j'avais choisis le végétarisme et lui sa véritable nature. Quand je me fus habituer à ma nouvelle vie, je retournai en ville. Je n'ai jamais voulu être esclave de ces êtres inférieurs qu'on appelle Lycanthrope. Qui voudrait servir des bêtes ? J'ai plutôt bien réussi à les évitez jusqu'à ce fameux jour ... Je me cachais pour évitez de bosser pour eux. Je trouvais chaque jour un nouveau stratagème pour de pas bosser pour eux. Et puis de toute façon, si un d'eux me trouvais, je n'avais aucun mal à l'envoyer au royaume des morts. Il fut un temps où je m'épris d'un jeune homme aussi beau qu'intelligent. Mais aussi gentil et généreux. Bref, parfait. Peut être un peu trop. Sans que je n'ai le temps de me défendre, alors que nous étions ensemble, un groupe de lycans me sautèrent dessus. Je n'oublierais son sourire diabolique, mesquin que je ne pouvais que regarder tandis qu'ils n'emmenaient. Au fond, je bénis ce couple de s'être liés et d'avoir permis la révolte et ainsi ma délivrance.